Paul Bayleville

Les étoiles de Santini

Le résumé:

Les chroniques de la Troisième Guerre mondiale, tomes I, II et III, sont nées d’une évidence que les intelligentsias occidentales se sont longtemps efforcées de cacher. Il en est résulté une perte générale de l’intelligence et un libre développement de tous les extrémismes. Depuis quelques mois de l’année 2020, il semblerait qu’il y eût un peu de changement, sinon dans les faits, au moins dans les mots. Il est vrai que cette Troisième Guerre mondiale ne ressemble pas aux deux premières : pas de réciproques déclarations de guerre fixant un commencement aux hostilités, pas de lignes de front, pas ou peu d’armées régulières combattant pour conquérir ou défendre un territoire… Pourtant à y regarder de plus près, alors que l’on nous incite à regarder ailleurs, on trouve dans ce conflit des éléments traditionnels des guerres de tous les temps. Tout se passe comme si cette guerre était un condensé de la bêtise et des cruautés dont l’espèce humaine est capable.
C’est ainsi que les groupes armés de l’islam annoncent depuis plus de trente ans qu’ils sont en guerre contre l’Occident et tous les mécréants. C’est ainsi qu’en plus d’une guérilla mondialisée, qui pratique une sorte d’opportunisme de la terreur, des territoires conquis servent de base territoriale à des opérations de conquête et de défense plus ou moins classiques : en Syrie, en Afghanistan, dans le Sahara… Cette Troisième Guerre mondiale possède donc des caractéristiques à la fois très modernes dans ses techniques  (notamment la mobilisation par l’ennemi des moyens les plus modernes de communication et de propagande) ; et très archaïques, notamment par l’appel au fanatisme religieux et l’usage de tous les moyens pour tuer les infidèles et les apostats (du simple couteau de cuisine à l’avion de ligne détourné en bombe volante). Un autre élément contribue à opacifier la nature de ce conflit simultanément ancien et nouveau : il est à la fois une guerre civile à l’intérieur du monde musulman et une guerre du monde musulman contre les infidèles. Ce concept « infidèle », issu du Coran qui en donne plusieurs définitions, est essentiel si l’on veut comprendre ce qui est au cœur de la Troisième Guerre mondiale. Tant dans le tome un que dans le second et le troisième, on constatera l’importance donnée par le Coran et la Tradition au combat du musulman contre les infidèles.
L’intelligentsia occidentale s’efforce de cacher ce que l’islam recèle de tyrannie dogmatique. Par exemple cette remarque d’un orientaliste français connu, Olivier Roy, dans une interview du 4 janvier 2014 : « Regardez ces jeunes Marocains qui ont rompu le jeûne pendant le mois de Ramadan, l’été dernier : qui a poussé des cris d’orfraie ? La police, l’État, mais pas les islamistes qui se disent : « Ils iront en enfer, c’est leur problème ! » Il s’agit bien d’une sécularisation de fait. » Il faudrait donc en conclure que les salafistes et les frères musulmans dans nos villes sont en voie de sécularisation : l’islam devient laïque, ou la laïcité devient musulmane. La confusion s’ajoute à la confusion. Ce que je trouve navrant dans ces propos d’un intellectuel renommé, c’est le fait qu’ils traduisent le renoncement à l’histoire comme science de la part de l’idéologie molle de l’Occident d’aujourd’hui. Parler de sécularisation de l’islam en 2014, c’est endormir les consciences devant le danger mortel qui nous menace, et agit ! J’ai retrouvé un propos semblable, daté de 1754 et rapporté par Casanova dans « Histoire de ma vie » (Bouquins, 2006, p. 282, 283).
En 1754, Casanova est à Constantinople (aujourd’hui Istanbul) et rend visite à un converti à l’islam, le comte de Bonneval, devenu Achmet Pacha, qui lui fait visiter sa bibliothèque, qui est en fait une cave à vins. Comme Casanova demande à ce musulman s’il a, pour boire, obtenu une dispense du « Mufti » (sur le modèle des dispenses que pouvait accorder le pape), Achmet Pacha lui répond que « le pape des Turcs » n’a pas le pouvoir de « permettre une chose que l’Alcoran prohibe » et que chacun peut se damner s’il le veut. Puis, il ajoute : « Les Turcs dévots plaignent les libertins, mais ne les persécutent pas. Il n’y a pas ici d’Inquisition. Ceux qui n’observent pas les préceptes de la religion seront, disent-ils, assez malheureux dans l’autre vie sans qu’on leur inflige quelque punition dans ce monde aussi. » Bref, si l’on s’en tient aux avis des connaisseurs de l’islam, entre 1754 et 2014, l’islam, qui ignore l’Inquisition en tant qu’institution, mais la pratique par consensus populaire, n’a cessé de se séculariser. L’écrivain que je suis veut montrer qu’il n’en est rien.
Même si une forme de rigueur scientifique peut participer à la création littéraire, une œuvre d’art n’a pas de prétention scientifique. Cela signifie que l’écrivain ne prétend pas connaître la vérité, et l’énoncer. Il dit sa parole en espérant nourrir le libre débat de son temps, et celui des temps futurs, si Dieu le veut… . Mes Chroniques de la Troisième Guerre mondiale sont un effort pour participer au grand combat pour la liberté qui est derrière nous et devant nous pour longtemps. Il est réactionnaire au sens où il réagit contre une attitude contemporaine qui prétend que le terrorisme n’est pas issu du Coran, et que les terroristes n’ont pas compris l’islam. Nous sommes dans l’absurdité d’une pensée qui en 1941, aurait fait dire par Churchill et Roosevelt qu’il fallait combattre les SS, les terroristes du nazisme, mais que le livre d’Adolf Hitler « Mein kampf » était inoffensif. Hélas, tout se tient, même si mon souhait le plus cher serait de me tromper, car « Dieu est plus savant que nous ».

Le tome II des « Chroniques » est en préparation.

LES CLIENTS ONT ÉGALEMENT AIMÉ

Panier