QUI?

Pourquoi liber-hiram ? Liber pour la polysémie de la racine latine qui peut à la fois évoquer l’enfant, le livre et ce qui est libre. Pour hiram, on y verra le nom de l’architecte d’un temple évoqué dans la Bible. Puisque chaque personne est un temple, ce site littéraire est une libre invitation à devenir l’architecte de sa propre vie. J’ai trouvé dans un texte ancien cette recommandation : « Chercher le maître qui est en nous à l’état de cadavre inanimé, faire revivre le mort, afin qu’il agisse en nous ». N’est-ce pas la raison pour laquelle Lazare fut ressuscité ? C’est-à-dire le temple reconstruit.
Je tiens à ces images qui disent l’esprit de mes livres. Un livre n’est qu’une pierre tombale, un temple vide. Il en a la forme, un carré long, un rectangle, et les mots sont en deuil sur la page blanche que ce soit sur le papier ou sur l’écran. Mais que survienne le miracle de la lecture et la vie instantanément est donnée. Le lecteur ordonne : « Lazare, lève-toi et marche ! » et comme Lazare, le livre revit. J’écris pour que le lecteur puisse créer ce miracle issu de sa liberté.

C’est évidemment placer la barre bien haut, mais pourquoi la placer plus bas. J’ai pour un temps pensé confier mes livres à un éditeur. Cela posait plusieurs problèmes. Il y a d’abord le fait que depuis Jean-Jacques Rousseau les choses dans ce milieu fermé n’ont pas beaucoup changé, il le dit dans « Les Confessions » : « Les libraires de Paris sont arrogants et durs pour tout homme qui commence » et puis, il y avait plus grave, une contradiction essentielle : moi qui mets au centre de tout la liberté, et qui jouis de celle de pouvoir vivre modestement sans faire les poches du lecteur, voilà que j’irais vendre mes livres, mes enfants, pour de l’argent ! C’était mal agir. Certes, je comprends que nombre d’auteurs vivent de leur travail, rien de plus normal dans le monde tel qu’il est. Sont-ils libres pour autant ? Eux seuls le savent, et sur ce point aucun jugement hormis le leur n’est légitime. Pour ma part, toujours sous la férule de ce psychopathe génial, touchant et exaspérant qu’est Jean-Jacques Rousseau, je pensais : « J’ai toujours senti que l’état d’Auteur n’était, ne pouvait être illustre et respectable qu’autant qu’il n’était pas un métier. Il est trop difficile de penser noblement quand on ne pense que pour vivre ». Ceci n’engage que nous (Jean-Jacques et moi), car il faut bien vivre !

Mon souhait le plus cher est que les lecteurs considèrent mes livres comme des samizdats d’autrefois, qu’ils les lisent, les reproduisent honnêtement et les partagent avec les gens qu’ils aiment.

OÙ ALLONS-NOUS ?

Depuis plus de vingt ans, j’écris les « Chroniques de la Troisième Guerre mondiale » et d’autres ouvrages qui mettent en évidence la tentative de l’islam de conquérir le monde. À la fin du mois de septembre 2020, 91 médias français ont publié une « Lettre ouverte à nos concitoyens ». Les médias signataires en sont des journaux locaux et nationaux, des chaînes de télévision et des radios. Voici le texte :

« Il n’est jamais arrivé que des journaux, qui défendent souvent des points de vue divergents et dont le manifeste n’est pas la forme usuelle d’expression, décident ensemble de s’adresser à leurs lecteurs et à leurs concitoyens d’une manière aussi solennelle.

Si nous le faisons, c’est parce qu’il nous a paru crucial de vous alerter au sujet d’une des valeurs les plus fondamentales de notre démocratie : votre liberté d’expression. Aujourd’hui, en 2020, certains d’entre vous sont menacés de mort sur les réseaux sociaux quand ils exposent des opinions singulières. Des médias sont ouvertement désignés comme cibles par des organisations terroristes internationales. Des États exercent des pressions sur des journalistes français « coupables » d’avoir publié des articles critiques. La violence des mots s’est peu à peu transformée en violence physique. Ces cinq dernières années, des femmes et des hommes de notre pays ont été assassinés par des fanatiques, en raison de leurs origines ou de leurs opinions. Des journalistes et des dessinateurs ont été exécutés pour qu’ils cessent à tout jamais d’écrire et de dessiner librement.

« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi », proclame l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, intégré à notre Constitution. Cet article est immédiatement complété par le suivant : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». Pourtant, c’est tout l’édifice élaboré pendant plus de deux siècles pour protéger notre liberté d’expression qui est attaqué, comme jamais depuis soixante-quinze ans. Et cette fois par des idéologies totalitaires nouvelles, prétendant parfois s’inspirer de textes religieux. Bien sûr, nous attendons des pouvoirs publics qu’ils déploient les moyens policiers nécessaires pour assurer la défense de ces libertés et qu’ils condamnent fermement les États qui violent les traités garants de vos droits. Mais nous redoutons que la crainte de la mort n’étende son emprise et n’étouffe inexorablement les derniers esprits libres. Que restera-t-il alors de ce dont les rédacteurs de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 avaient rêvé ? Ces libertés nous sont tellement naturelles qu’il nous arrive d’oublier le privilège et le confort qu’elles constituent pour chacun d’entre nous. Elles sont comme l’air que l’on respire, et cet air se raréfie. Pour être dignes de nos ancêtres qui les ont arrachées et de ce qu’ils nous ont transmis, nous devons prendre la résolution de ne plus rien céder à ces idéologies mortifères.

Les lois de notre pays offrent à chacun d’entre vous un cadre qui vous autorise à parler, écrire et dessiner comme dans peu d’autres endroits dans le monde. Il n’appartient qu’à vous de vous en emparer. Oui, vous avez le droit d’exprimer vos opinions et de critiquer celles des autres, qu’elles soient politiques, philosophiques ou religieuses, pourvu que cela reste dans les limites fixées par la loi. Rappelons ici, en solidarité avec « Charlie Hebdo », qui a payé sa liberté du sang de ses collaborateurs, qu’en France le délit de blasphème n’existe pas. Certains d’entre nous sont croyants et peuvent naturellement être choqués par le blasphème. Pour autant, ils s’associent sans réserve à notre démarche. Parce qu’en défendant la liberté de blasphémer ce n’est pas le blasphème que nous défendons mais la liberté. Nous avons besoin de vous. De votre mobilisation. Du rempart de vos consciences. Il faut que les ennemis de la liberté comprennent que nous sommes tous ensemble leurs adversaires résolus, quelles que soient par ailleurs nos différences d’opinions ou de croyances. Citoyens, élus locaux, responsables politiques, journalistes, militants de tous les partis et de toutes les associations, plus que jamais dans cette époque incertaine, nous devons réunir nos forces pour chasser la peur et faire triompher notre amour indestructible de la Liberté. »

Cette lettre ouverte est la bienvenue dans le contexte dans lequel nous vivons depuis une trentaine d’années, même si elle vient bien tard. Je remarque, toutefois, que pour rassembler le plus de médias possible les rédacteurs ont évité de parler de l’islam. Après une allusion à la France autrefois occupée par les armées allemandes, les rédacteurs font référence à « des idéologies totalitaires nouvelles, prétendant parfois s’inspirer de textes religieux ». Ce « prétendant » est d’une élégante hypocrisie qui permet de ne pas parler de la religion musulmane et de ses textes fondateurs : le Coran et la Tradition. On reste dans l’absurde doxa de gauche qui consiste à dire que les terroristes « n’ont pas compris l’islam ». Outre la sottise et l’ignorance, il y a là une sorte de mépris de l’islam dont les fondamentaux ont le mérite d’être clairs en ce qui concerne l’utilisation de la violence pour imposer ce que les musulmans considèrent comme la dernière religion donnée par Dieu à son messager. Ne pas identifier le problème est se condamner à ne pas lui trouver de solutions. Or les rédacteurs de la lettre citent doctement l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, intégré à notre Constitution : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi »Le problème est que les textes fondamentaux de l’islam fourmillent de commandements et d’exemples à suivre dont « la manifestation trouble l’ordre public établi par la loi » (les tombes des Françaises et des Français assassinés par des terroristes musulmans en témoignent). Tant que l’on n’aura pas le courage d’aborder cette question essentielle, on restera au mieux dans les bonnes intentions inutiles et, au pire, dans le verbiage impuissant des commentateurs de télévision qui font le commentaire des commentaires. Pour ne plus tourner en rond, j’invite lectrices et lecteurs à me lire, et pour conclure ces prolégomènes à mon travail de libre écrivain, je voudrais traduire un passage du début des mémoires de Winston Churchill, « The Gathering Storm » (L’orage s’approchant) :

« Mon but, en tant qu’homme ayant vécu et agi en ces temps, est de montrer combien il aurait été facile d’éviter la tragédie de la Seconde Guerre mondiale ; combien la méchanceté du mauvais fut renforcée par la faiblesse des vertueux ; combien la structure et les habitudes des États démocratiques, sauf si elle s’agrège à des organismes plus forts, manquent de persistance et de conviction qui seul peuvent offrir la sécurité aux humbles populations, et combien, même pour se protéger, aucune politique n’est suivie avec constance pendant dix à quinze ans. Nous allons voir comment les bons conseils de prudence et de modération peuvent devenir les premiers agents d’un mortel danger ; comment le compromis adopté par désir de sécurité et pour garantir la tranquillité du quotidien peut conduire directement au centre du désastre. Nous verrons combien il est absolument nécessaire de construire une large voie à l’action internationale suivie par plusieurs États ensemble pendant des années, en dépit des flux et reflux des politiques nationales. » Et deux chapitres plus loin : « Au moins jusqu’en 1934, le réarmement de l’Allemagne aurait pu être évité sans qu’il en coûtât une seule vie. Ce n’est pas le temps qui manquait. »

En sommes-nous là, ou est-il trop tard ?

Tout est en train de se passer dans le secret des consciences ; pour l’ennemi, elles sont le but premier de la guerre, la terreur n’est qu’un moyen… parmi tous les autres.

 
 
 

Je me permets en ce jour d’ajouter à ce qui précède quelques paragraphes de la « Lettre ouverte » aux élites politiques, publiée le 21 avril 2021 dans le magazine « Valeurs actuelles » et signée par une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d’un millier d’autres militaires. Je n’en cite que les derniers paragraphes, et j’ajoute que le ridicule des réactions officielles de nos élites au pouvoir n’incite pas à l’optimisme sur leurs avenirs. La France devra faire sans elles : 

« Comme le disait le cardinal Mercier, primat de Belgique : « Quand la prudence est partout, le courage n’est nulle part. » Alors, Mesdames, Messieurs, assez d’atermoiements, l’heure est grave, le travail est colossal ; ne perdez pas de temps et sachez que nous sommes disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation. »

« Par contre, si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national. »

« On le voit, il n’est plus temps de tergiverser, sinon, demain la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers. »

Il n’est pas nécessaire d’ajouter le second texte publié anonymement par des militaires d’active. Ayant pris note des réactions négationnistes et purement politiciennes des élites actuelles, ce second texte reprend, de façon plus directe et dramatique s’il se peut, les arguments du premier. Quant aux réactions des élites : « On fait ce qu’on peut, mais on peut peu ! » elles se passent de commentaires.

Panier